Tournoi d’impro : les écoles du CSSPI montent sur scène

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À la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, les projecteurs se sont braqués sur une scène pas comme les autres alors qu’elle accueillait la finale du tournoi d’improvisation des écoles primaires du CSSPI. Cet événement festif et inclusif a réuni les écoles Sainte-Colette, Ferland, Sainte-Gertrude et même des élèves de l’école secondaire Calixa-Lavallée. Mais ici, pas de trophée ni de classement ! Seulement de la camaraderie, de la bienveillance et le plaisir de jouer.

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« Quand j’ai amorcé le tournoi il y a plusieurs années, j’ai voulu créer un événement rassembleur, un peu comme ce qui existe déjà en musique ou dans le sport », explique Aurélie Spooren, enseignante en art dramatique à Sainte-Colette. Depuis, les élèves intéressés participent tout au long de l’année à des ateliers d’improvisation offerts gratuitement sur l’heure du midi. Puis, dès février, une équipe étoile est mise sur pied en vue du tournoi. À partir de ce moment, des matchs interécoles mensuels s’ajoutent à la programmation, jusqu’à la grande finale où une école secondaire se joint également à la partie. « Les jeunes sont très contents de se produire sur une vraie scène, comme des professionnels, avec une équipe technique, des éclairages et des micros. Ils sont aussi fiers et heureux de pouvoir affronter des grands du secondaire », ajoute l’instigatrice du projet.

Se révéler grâce à l’impro

Pour Aurélie Spooren, l’improvisation permet de développer des compétences différentes de celles apprises en art dramatique. « En impro, certains élèves se révèlent parce qu’il n’y a pas de technique théâtrale qui est enseignée : il n’y a pas de théâtre d’ombres, pas de jeu clownesque et pas de texte à apprendre. Ça leur permet de développer leur créativité et d’inventer d’incroyables personnages ! », remarque-t-elle

Au-delà des mots

À l’école Sainte-Colette, où la diversité est une grande richesse, l’improvisation s’est aussi avérée être un formidable levier d’intégration pour les élèves des classes d’accueil. Ça offre aux jeunes un espace inclusif où, peu importe leur niveau de connaissance de la langue, ils peuvent s’exprimer, créer et s’épanouir. « D’une part, ça aide à développer le français. Mais je pense aussi à un élève qui ne parlait pas beaucoup français en arrivant ici et qui s’est spécialisé dans le jeu mimé. Je l’ai vu s’épanouir, prendre confiance en lui et je pense que ça l’a vraiment aidé à trouver sa place à l’école », se réjouit-elle

Laisser sa trace

La soirée de clôture a aussi été marquée par un moment particulièrement touchant, alors que d’anciens élèves, aujourd’hui au secondaire, sont spontanément venus encourager leurs camarades plus jeunes. Ayant reconnu les chandails de leur ancienne école dans la rue avant l’événement, ils se sont joints au public en tant que spectateurs. Pour Mme Aurélie, il y a là un signe que l’improvisation laisse une trace qui s’étend au-delà des murs de l’établissement. « C’est une belle petite tape dans le dos pour les profs ! », affirme-t-elle.

Fière du projet qu’elle a mis sur pied, Aurélie Spooren souhaite maintenant qu'encore plus d'écoles du CSSPI se joignent à cette belle aventure. Elle invite donc les enseignants intéressés, tant du niveau primaire que secondaire, à la contacter pour en savoir plus!

Carrousel

Merci à toutes les personnes qui ont rendu ce tournoi possible : Gabrielle Giacalone de l’école Ferland, Aurélie Spooren et Laïka Othello de l’école Sainte-Colette, Amélie Bonenfant de l’école Sainte-Gertrude ainsi qu’Imane Aitelfanani et Louis-Étienne Felton de l’école Calixa-Lavallée. Un merci spécial à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord qui accueille toujours les activités du CSSPI avec une grande générosité.