Le judo fait des adeptes à l’école Le Carignan

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Attachez votre ceinture, car l’initiative de l’école Le Carignan risque d’en inspirer plus d’un ! Depuis une dizaine d’années, les élèves de la 1re à la 6e année s’initient au judo. Sur les tatamis du gymnase, les élèves se chamaillent, tombent et se relèvent avec, en mains, de nouvelles compétences qui leur seront utiles dans plusieurs sphères de leur parcours scolaire.

Derrière cette initiative se trouve Nabil Haou, enseignant d’éducation physique et instructeur de judo. Arrivé à l’école Le Carignan en 2012, il a mis sur pied ce projet en collaboration avec Judo Québec. Faisons incursion dans une séance bien particulière alors que Diane Hardy, une judoka de renommée internationale, est venue rencontrer les élèves.

Se chamailler en toute sécurité

Si le plaisir est toujours au rendez-vous dans les cours de M. Haou, les bienfaits se transposent au-delà des murs du gymnase. Dans un premier temps, les élèves apprennent à bien tomber pour ne pas se blesser, une compétence qui permet ensuite d’éviter bien des ennuis sur les surfaces glacées en hiver. « Ça, c’est notre première cible. Ensuite, il y a tout le côté sur la prévention de la violence. À l’école, on dit souvent aux enfants qu’ils n’ont pas le droit de se chamailler. Là, on leur offre un espace pour le faire, sur un tapis, avec des règles claires », affirme l’enseignant. « Parfois, les enfants ont seulement besoin de dépenser cette énergie-là quelque part », renchérit-il.

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Puisque la pratique de ce sport est encore inhabituelle dans les écoles, M. Haou s’assure de mettre les parents des tout-petits en confiance en les invitant à venir vivre un moment sur les tatamis avec leur enfant. Puis, dès la 2e année, les parents s’empressent de demander si le judo sera de retour. « Ils attendent cette période de l’année avec impatience ! », se réjouit-il.

Un modèle féminin

En plus de véhiculer des valeurs de persévérance, de discipline et de respect, le judo contribue significativement au développement de la confiance en soi. Cela se manifeste dans diverses situations, notamment chez les filles. « Nos cours sont mixtes. Les filles apprennent qu’elles sont capables de faire tomber les garçons, ça vient beaucoup travailler la confiance en elles », dit Nabil Haou. Et comme le hasard fait souvent bien les choses, il se trouve que la directrice adjointe de l’école, Tanya Laurin, connait aussi très bien le monde du judo. En effet, sa mère est Diane Hardy, une grande judoka québécoise qui a remporté de nombreux prix internationaux. C’est donc tout naturellement qu’elle est récemment venue rencontrer les élèves dans leur cours de judo. « Elle a expliqué son parcours comme femme dans un milieu d’hommes, ce qui lui a donné confiance, ce qui l’a encouragée à persévérer. On a aussi fait le lien avec les valeurs de l’école et en même temps, on a parlé du côté pédagogique. Elle racontait qu’elle a déjà eu de la difficulté à l’école et en faisant du judo, ça l’a aidée à mieux se concentrer et à se rattraper », conclut l’enseignant.

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Merci à Nabil Haou d’ouvrir les horizons sportifs des jeunes de l’école Le Carignan ! Merci également à toute l’équipe qui continue de soutenir cette initiative année après : le directeur M. Amirouche et les enseignants d'éducation physique Isabelle Major-Grenier Grenier et Smail Hamadouche.