Centre de services scolaire
de la Pointe-de-l'Île
23 mai 2025
Saviez-vous que le CSSPI compte deux écoles primaires avec des aires ouvertes d’enseignement? C’est le cas de l’école Jules-Verne, mais aussi de l’école Félix-Leclerc, dont nous vous offrons justement une visite privilégiée. Grâce aux témoignages des enseignantes, Marie-Élaine Corbeil, Véronique Dumais et Maude Crawshaw, découvrez une école où la collaboration est au cœur de tout!
Avec sa grande cour de récréation et son secrétariat décoré des œuvres d’art des élèves, l’école Félix-Leclerc de Pointe-aux-Trembles est semblable à ses charmantes voisines du CSSPI. Pourtant, une surprise de taille attend les visiteurs au deuxième étage... Regroupées par niveau, les classes ne sont pas séparées par des murs, mais bien par des panneaux ou par rien du tout!
Cette configuration a pris de court l’enseignante Véronique Dumais lorsqu’elle y a mis les pieds pour la première fois, il y a près de 10 ans. « Je n’avais jamais entendu parler de ce type d’école auparavant ! Lorsque j’ai constaté l’absence de murs, je vous avoue que je voulais me sauver. J’avais peur d’être jugée par les enseignants d’expérience. À la fin de la journée, c’est tout le contraire qui s’est produit. Les autres enseignants sont venus vers moi et ils m’ont validée dans mes interventions. J’ai alors ressenti un grand sentiment de valorisation et de sécurité qui m’a fait beaucoup de bien en début de carrière », explique l’enseignante de 4e année.
Marie-Élaine Corbeil est habituée à cette insécurité naturelle ressentie par les nouveaux membres du corps enseignant de l’école. En tant qu’enseignante-mentore, elle les épaule justement dans leurs pratiques. Elle affirme, toutefois, que les multiples avantages de la collaboration gagnent rapidement sur la timidité de ses protégés. « Travailler dans une aire ouverte, c’est avoir d’autres paires d’yeux pour analyser une situation à défi, d’autres paires d’oreilles pour t’écouter lorsque tu as besoin de te confier et d’autres paires de bras pour réaliser des projets. Ça permet aussi de partager des dossiers. Par exemple, trois enseignants d’un même niveau peuvent se séparer les tâches en sciences, univers social et culture et citoyenneté québécoise. Cette division du travail donne plus de temps à chacun pour planifier ses cours », affirme madame Corbeil qui enseigne également en 6e année.
La planification est à la base d’un bon climat de travail à l’école Félix-Leclerc. « Chaque semaine, les enseignants se réunissent par niveau pour planifier les jours qui viennent. C’est certain que si je souhaite faire travailler mes élèves en équipe un mardi matin, il faut que j’avertisse mes collègues pour qu’elles ne placent pas un examen qui nécessite du calme en même temps », précise Maude Crashaw qui enseigne en 4e année. Ayant vécu un véritable coup de foudre professionnel avec Véronique Dumais, c’est la sixième fois que Maude Crashaw collabore dans un même niveau avec elle. Madame Crashaw y voit un bénéfice immense pour les élèves : « Travailler en équipe nous permet de cibler les élèves selon leurs facilités ou leurs difficultés d’apprentissage et de faire des sous-groupes pour mieux les accompagner. À l’école Félix-Leclerc, nous ne disons jamais “mes élèves”, mais plutôt “nos élèves” ! »
Ce climat indéniable de solidarité se reflète dans l’ensemble de l’établissement. Plusieurs activités sociales sont planifiées entre les membres de l’équipe-école qui se lancent même régulièrement des défis sportifs et artistiques. Marie-Élaine Corbeil qui termine sa 29e année à l’école Félix-Leclerc souligne que les enfants sont aussi inspirés par ce modèle collaboratif. « Depuis qu’ils sont tout petits, ils constatent les bienfaits de l’entraide. En plus, ce type d’enseignement leur permet de travailler avec leurs amis et facilite leur entrée au secondaire, où ils auront à apprendre de plusieurs enseignants à la fois », ajoute-t-elle.
Pour conclure, la planification, l’ouverture et le respect sont des ingrédients clés pour ceux qui souhaitent travailler dans une école à aire ouverte. Mais ce n’est pas parce qu’ils dansent ensemble un ballet harmonieusement orchestré que les membres du personnel ne peuvent pas garder leur style bien à eux. «ll y a plusieurs modèles d’enseignement ici, tout le monde a sa propre couleur. C’est l’ensemble des perspectives qui est riche. Être témoin du travail des autres, c’est pour moi une formidable formation continue », se réjouit Véronique Dumais. Et vous, aimeriez-vous être membre d’une équipe aussi collaborative?
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