Des chiens qui ont du flair pour l’éducation !

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Ils ne savent pas parler, ne peuvent pas écrire et pourtant, ils sont parmi les collègues les plus influents de leur école. Depuis le début de l’année scolaire, des chiens dotés d’un flair exceptionnel pour apaiser, rassurer et intervenir lors des situations difficiles se sont joints au CSSPI.

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C’est le cas notamment de Carlos qui fait sensation à l’école Marc-Laflamme/Le Prélude. Depuis qu’il a posé les pattes dans cette école spécialisée de Pointe-aux-Trembles, il accompagne tous les jours les jeunes de 5 à 21 ans vivant avec des enjeux de santé mentale. C’est Jean-François Evrard, technicien en éducation spécialisé, qui est à l’origine de cette initiative canine. « L’année passée, après avoir participé à un projet de zoothérapie qui a eu des impacts très positifs sur les élèves, j’ai eu envie d’en faire quelque chose de plus permanent. À travers mes recherches, j’ai découvert l’organisme Assista qui se spécialise dans le domaine des chiens d’assistance pour les établissements. J’en ai parlé aux directions en poste à ce moment-là, mesdames Violaine Castonguay-Bélanger et Annie Godbout, et tout de suite, elles m’ont dit d’aller au bout de mon idée », dit-il.

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Après avoir complété les démarches et obtenu les fonds nécessaires, notamment avec l’aide précieuse de Mme Anne Vigneault, la mère d’une collègue, Jean-François Evrard a ouvert son domicile à Carlos en juillet 2024. « J’ai eu tout l’été pour me consacrer à lui et pour créer un lien, tout en continuant sa formation. On a été à La Ronde, au cinéma, aux quilles, on a pris la navette fluviale. On a tout fait pour que je sois sûr que ça fonctionne bien, même dans les endroits publics », ajoute-t-il.

Un impact tangible

Carlos ne se contente pas d’être mignon, il est un intervenant devenu essentiel dans la dynamique de l’école. Il désamorce les crises, apaise les détresses émotionnelles et crée un climat de confiance qui permet aux jeunes de revenir au calme plus rapidement. « Par exemple, il y a une élève qui, en situation de stress et d’anxiété, peut faire des crises qui s’apparentent à des crises d’épilepsie. Elle est consciente de ce qui se passe autour d’elle, mais n’a plus le contrôle de son corps. Quand ça arrive, Carlos va toujours la voir, il se couche sur elle et lui lèche le visage ou les mains. Ça lui redonne contact avec la réalité et ça lui permet de revenir à elle plus rapidement », explique Jean-François. « C’est dur à expliquer, mais il trouve tout le temps la bonne façon de s’approcher vers un élève pour faire changer les choses », renchérit-il.

« Tout un avantage »

Du côté de l’école primaire François-La Bernarde, c’est Mackenzie qui est devenu une figure rassurante dans les situations émotionnelles plus complexes. Depuis plusieurs mois, un chien formé pour offrir du soutien émotif accompagne le directeur Steve Smith au boulot et intervient auprès de jeunes préalablement ciblés, avec l’accord des parents. « Il a une aptitude à détecter quand quelqu’un ne se sent pas bien. L’enfant n’a pas besoin d’avoir nécessairement des signes apparents, on dirait qu’il le sent et il sait tout de suite ce qu’il a à faire », remarque Steve Smith. « Par sa simple présence, il instaure une ambiance chaleureuse, accueillante et pleine de réconfort dans l’école. Puis, son rôle ne se limite pas qu’aux moments de crise : il est aussi un précieux confident, un compagnon silencieux à qui les élèves se sentent libres de confier leurs secrets. Ceci est tout un avantage! », renchérit la TES Milissa Jacques, reconnaissante de pouvoir compter sur cette aide précieuse.